Étiquetage intelligent du vin : définition, obligations 2025 et guide pratique pour les vignerons

Entre nouvelle réglementation européenne, QR codes et attentes croissantes des consommateurs, l’étiquetage du vin est en pleine mutation.
Pour les domaines, caves coopératives et négoces, l’enjeu est double : rester 100 % conformes tout en simplifiant un quotidien administratif déjà bien chargé.

C’est là qu’entre en jeu l’étiquetage intelligent : une façon de penser l’étiquette non plus seulement comme un support visuel, mais comme un pont entre vos obligations légales, vos données produits et l’expérience de vos clients.

Dans ce guide, on fait le point sur :

• ce qu’est concrètement l’étiquetage intelligent du vin,
• ce que changent les nouvelles règles européennes,
• comment mettre en place, pas à pas, des étiquettes physiques et électroniques conformes,
• comment un logiciel comme Wineriz peut vous faire gagner des heures de travail à chaque millésime.

Qu’est-ce que l’étiquetage intelligent du vin ?

Étiquette classique vs étiquette intelligente : la différence

Traditionnellement, l’étiquette de vin remplit trois rôles :

• respecter les mentions légales obligatoires,
• donner les informations essentielles au consommateur,
• porter l’identité visuelle du domaine.

Avec l’étiquetage intelligent, on ajoute une dimension numérique et data :

• les informations ne sont plus seulement imprimées,
• une partie d’entre elles peut être hébergée sur une page dédiée (e-label),
• l’ensemble des données (ingrédients, nutriments, lots, millésimes, marchés) est structuré dans un système central.

En pratique, une étiquette intelligente va :

• intégrer un QR code ou un lien unique vers une page d’information,
• s’appuyer sur une base de données produits fiable (et non un Excel perdu dans un dossier),
• permettre des mises à jour sans réimprimer tous les supports.

Trois grands piliers : conformité, transparence, expérience client

Un étiquetage intelligent du vin repose sur trois piliers :

1. Conformité réglementaire
Respect des règles européennes et nationales : mentions obligatoires, liste des ingrédients, déclaration nutritionnelle, allergènes, titre alcoométrique, volume, origine, lot, etc.

2. Transparence et traçabilité
Accès clair à l’information : ce qu’il y a réellement dans la bouteille, comment le vin est produit, quelles substances peuvent être à l’origine d’allergies.

3. Expérience client et marketing responsable
Donner plus d’informations à ceux qui le souhaitent, dans leur langue, sans saturer l’étiquette physique. Avec le QR code, vous pouvez proposer une lecture plus riche, tout en restant dans un cadre strictement non promotionnel sur la page d’e-label (les contenus marketing doivent rester séparés).

Cadre réglementaire : ce que changent les nouvelles règles d’étiquetage du vin en Europe

Règlement (UE) 2021/2117 : ce qu’il impose aux producteurs

Le Règlement (UE) 2021/2117 modifie en profondeur les règles d’étiquetage des vins et boissons aromatisées à base de vin. Il impose notamment :

• une liste d’ingrédients pour les vins produits à partir du 8 décembre 2023,
• une déclaration nutritionnelle,
• la possibilité d’utiliser une étiquette électronique (e-label) pour une partie de ces informations.

Ce qui change concrètement depuis le 8 décembre 2023

Depuis le 8 décembre 2023, pour les vins produits après cette date :

• Doivent figurer sur l’étiquette physique :
  • la valeur énergétique (“E” sous forme kJ/kcal par 100 ml),
  • les allergènes (ex. “contient des sulfites”),
  • les mentions déjà obligatoires auparavant (dénomination, degré alcoolique, volume, origine, opérateur, lot…).

• Peuvent figurer sur une étiquette électronique (e-label) accessible via QR code :
  • la liste complète des ingrédients,
  • la déclaration nutritionnelle détaillée (valeurs pour 100 ml),
  • les informations dans différentes langues selon les marchés.

Les vins produits et étiquetés avant le 08/12/2023 restent soumis aux anciennes règles, tant qu’ils ne sont pas reconditionnés.

Spécificités à connaître pour les domaines français

En France, la DGCCRF rappelle que l’étiquetage des vins comprend un socle de mentions obligatoires (9 ou 11 selon le cas), parmi lesquelles :

• la dénomination de vente (vin, vin mousseux, etc.),
• le volume nominal,
• le titre alcoométrique (% vol.),
• l’indication de provenance (IGP, AOP, pays, etc.),
• le nom et l’adresse de l’embouteilleur ou du producteur,
• le numéro de lot,
• la présence d’allergènes.

L’étiquetage intelligent ne remplace pas ces obligations, il les complète et les rend plus simples à actualiser.

Mentions obligatoires sur l’étiquette de vin : ce qui doit encore apparaître “en dur”

Les mentions légales incontournables sur la bouteille

Même avec un QR code, certains éléments doivent absolument rester imprimés sur la bouteille :

• Dénomination du produit (vin, vin mousseux, etc.).
• Degré alcoolique.
• Volume nominal.
• Indication de provenance (AOP, IGP ou pays).
• Opérateur (producteur, embouteilleur, importateur).
• Numéro de lot.
• Mentions liées aux allergènes (ex. “contient des sulfites”).
• Mentions spécifiques (vin désalcoolisé, partiellement désalcoolisé, etc.).

Allergènes, degré alcoolique, volume : ce qui ne peut pas “passer en QR code”

Les textes européens sont clairs : même en cas d’étiquette électronique, les allergènes et l’indication énergétique doivent être lisibles sans scanner le QR code.

Cela signifie, par exemple, que la face arrière d’une bouteille doit comporter :

• E 300 kJ / 72 kcal
• Contient des sulfites

… en plus des autres mentions légales.

Mentions complémentaires : bio, AOP/IGP, mentions valorisantes

Les mentions facultatives (bio, vegan, “artisan-vigneron”, récompenses, etc.) sont toujours possibles, à condition de :

• respecter les conditions d’usage (ex. logo bio, cahier des charges AOP/IGP),
• ne pas induire le consommateur en erreur,
• respecter les règles de proportion et de lisibilité.

Étiquette électronique et QR code : comment fonctionne l’e-label pour le vin ?

Principe de l’étiquette électronique (e-label) pour le vin

L’e-label est une page web dédiée, accessible via un QR code (ou un lien), qui centralise les informations obligatoires suivantes :

• liste des ingrédients,
• déclaration nutritionnelle détaillée,
• éventuellement : traduction des informations dans plusieurs langues.

La page d’e-label doit respecter des contraintes strictes :

• pas de collecte de données personnelles,
• pas de contenu promotionnel sur cette page,
• accès direct à l’information sans pop-up marketing.

Contenu obligatoire de la page e-label (nutrition, ingrédients…)

Une page e-label typique pour un vin contiendra :

• Liste d’ingrédients (en respectant le vocabulaire autorisé) ;
• Tableau de valeurs nutritionnelles pour 100 ml (énergie, graisses, glucides, sucres, protéines, sel) ;
• Éventuelles informations complémentaires (ex. mention sur l’utilisation de certains auxiliaires technologiques, si pertinent) ;
• Langue adaptée au marché où la bouteille est commercialisée.

Bonnes pratiques pour placer et formuler le QR code sur la bouteille

Pour un étiquetage intelligent efficace :

• Placer le QR code sur la contre-étiquette, dans un emplacement suffisamment lisible.
• Ajouter une mention du type : “Informations détaillées sur les ingrédients et la valeur nutritionnelle : scannez le QR code.
• Vérifier la lisibilité (contraste, taille minimale) et la stabilité du lien (URL pérenne).

Mettre en place un étiquetage intelligent pas à pas dans votre domaine

Étape 1 – Centraliser les informations produits (cuves, lots, cuvées)

Premier enjeu : sortir des dossiers éparpillés, Excel non à jour et fiches papier.

Concrètement :

• recenser toutes vos cuvées, millésimes, formats, marchés,
• associer à chaque cuvée : cépages, intrants, allergènes, degrés d’alcool, volumes, lots,
• définir un “référentiel produit” unique, qui servira à la fois pour :
• vos étiquettes,
• vos fiches techniques,
• votre DRM,
• vos stocks et vos canaux de vente.

Avec Wineriz, ce référentiel peut être géré directement dans votre catalogue et relié à la gestion des stocks et à la DRM pour éviter les incohérences entre volumes déclarés et volumes étiquetés.

Étape 2 – Structurer vos données d’étiquetage (mentions, langues, marchés)

Deuxième étape : transformer ces données brutes en informations prêtes à être imprimées ou affichées en ligne.

Pour chaque référence, vous allez définir :

• la version “étiquette physique” (mentions obligatoires, design, contraintes d’espace),
• la version “étiquette électronique” (contenu complet pour l’e-label),
• les variantes selon les marchés (langues, législations locales, mentions spécifiques à certains pays).

Un étiquetage intelligent repose sur une logique simple : une seule base de données, plusieurs “vues” (étiquette FR, étiquette export, page e-label…).

Étape 3 – Générer vos étiquettes intelligentes et vos QR codes

Troisième étape : la mise en forme concrète.

• Vous générez vos étiquettes physiques (via votre imprimeur ou votre studio graphique) en vous appuyant sur des données fiabilisées.
• Vous générez vos QR codes pointant vers les pages e-label de chaque cuvée, en veillant à :
  • utiliser des liens stables et propres,
  • dissocier les pages “légales” (e-label) des pages “marketing” (fiche produit, e-commerce).

Là encore, l’idée d’un étiquetage intelligent est d’éviter la double saisie : on ne re-tape pas les ingrédients pour l’imprimeur, puis pour le site, puis pour l’e-label. On pousse des données déjà contrôlées.

Étape 4 – Contrôler, mettre à jour, tracer

Une fois vos étiquettes en circulation, vous devez pouvoir :

• vérifier rapidement si une information est conforme,
• corriger une erreur (ex. valeur énergétique à ajuster, allergène oublié sur l’e-label),
• tracer les versions (par lot, par marché, par millésime).

Un système centralisé comme Wineriz permet, par exemple, de :

• retrouver toute l’historique d’un produit (création, modifications),
• lier les informations d’étiquetage aux données DRM, ventes, stocks,
• préparer un contrôle ou un audit avec une vue consolidée de vos données.

Comment Wineriz simplifie l’étiquetage intelligent et la conformité des vins

Wineriz comme “base de vérité” pour vos données produits

Avec Wineriz, vos informations clé ne sont plus dispersées :

• Chaque cuvée dispose d’une fiche produit structurée (cépages, intrants, lots, marchés, formats…).
• Ces données servent à la fois pour :
  • la DRM et les obligations administratives,
  • la gestion des stocks,
  • vos canaux de vente,
  • vos étiquettes physiques et électroniques.

Résultat : moins de copier-coller, moins de risques d’erreur, une information cohérente partout.

Limiter les ressaisies entre DRM, stocks, fiches produits et étiquettes

Dans beaucoup de domaines, l’étiquetage repose encore sur des fichiers isolés, non reliés aux volumes réels ou déclarés.

Avec une approche Wineriz :

• la DRM et les mouvements de stock alimentent directement les données produit ;
• les fiches produits servent de support aux informations d’étiquetage ;
• vous pouvez rapidement exporter les données nécessaires pour vos imprimeurs ou vos solutions d’e-label.

Vous transformez ainsi l’étiquetage en un processus fluide, intégré à votre organisation, et non en un projet à reprendre à zéro à chaque nouveau millésime.

Gagner du temps sur les changements réglementaires et les mises à jour

Les règles évoluent (ex. obligations d’afficher la valeur énergétique, précisions sur la présentation des ingrédients, etc.).

En centralisant vos données dans Wineriz, vous pouvez :

• appliquer une mise à jour de logique à plusieurs références en même temps,
• garder une vue d’ensemble de ce qui doit être adapté,
• mieux préparer vos prochaines impressions d’étiquettes.

Si vous souhaitez structurer vos données produits et simplifier durablement votre étiquetage,
👉 Réservez votre démo personnalisée pour voir comment tout relier sans ajouter de paperasse.

Erreurs fréquentes à éviter sur vos étiquettes de vin (physiques et électroniques)

Mentions manquantes ou mal positionnées

Quelques erreurs courantes :

• Dénomination ou origine peu lisible ou mal placée.
• Mentions AOP/IGP non conformes aux cahiers des charges.
• Allergènes relégués en “tout petit” ou pas clairement identifiés.
• Valeur énergétique absente alors que le QR code renvoie à une e-label.

Un étiquetage intelligent consiste aussi à anticiper la lecture du contrôleur et du consommateur.

QR code non conforme (marketing, tracking, données incomplètes)

Autre piège : utiliser un QR code pour renvoyer vers :

• une fiche produit e-commerce pleine de promotions,
• une landing page qui collecte des données personnelles,
• une page sans informations nutritionnelles ni liste d’ingrédients.

Or la réglementation impose que la page e-label :

• ne serve pas à des fins marketing,
• ne collecte pas de données personnelles,
• donne directement accès aux informations obligatoires.

Vous pouvez, bien sûr, proposer ailleurs une fiche marketing détaillée, un club, une newsletter… mais pas sur cette page-là.

Données non synchronisées entre étiquette, site, boutique en ligne

Dernière grande catégorie d’erreurs : les incohérences :

• Degré alcoolique différent entre l’étiquette et la fiche produit en ligne.
• Liste d’ingrédients raccourcie sur l’e-commerce par rapport à l’e-label.
• Mention “bio” sur une étiquette mais pas sur les supports numériques.

Là encore, centraliser vos données dans un outil unique (type Wineriz) réduit fortement ce risque : la même “source” d’information alimente vos différents supports.

FAQ – Étiquetage intelligent du vin : questions que se posent les vignerons